Très bel avis.
Call My Agent! (FR)
Dix pour cent
Mathias, Andréa, Gabriel et Arlette sont les quatre piliers d’une prestigieuse agence de comédiens. Ils forment une famille professionnelle talentueuse, sous l’autorité paternelle du fondateur de l’ASK, l'Agence Samuel Kerr. La mort soudaine de Samuel fait vaciller ce fragile équilibre. Vont-ils réussir à ...
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En cours | Française | 55 minutes |
Comédie, Comedy | France 2 | 2015 |
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4.05 - Sigourney
Sigourney
En arrivant à Paris pour tourner le prochain film de Guillaume Galliene, Sigourney Weaver découvre que ce n’est pas Gaspard Ulliel qui doit jouer son amant mais un acteur octogénaire. Terriblement déçue et vexée, elle veut rentrer aux Etats-Unis mais Andréa la convainc in extremis de rester… sans pour autant la faire renoncer à son histoire d’amour cinématographique avec Gaspard. Elle redouble alors de ruse pour arriver à ses fins et fait tourner l’équipe en bourrique tandis que l’agence est à nouveau victime d’une trahison inattendue : la divulgation d’informations compromettantes qui risquent de faire fuir leurs dernières stars.
Diffusion originale : 04 novembre 2020
Diffusion française :
04 novembre 2020
Réalisat.eur.rice.s :
Marc Fitoussi
Scénariste.s :
Guest.s :
Sigourney Weaver
Tous les avis
Avis favorable | Déposé le 30 novembre 2020 à 09:16 |
C’est un plaisir de voir évoluer Sigourney Weaver, mais on ne pas dire que son histoire soit top méga groove. L’épisode ne vaut réellement que pour le tandem Gabriel & Hervé qui fonctionne du tonnerre. C’est d’ailleurs assez rigolo, car j’ai un peu de mal avec le personnage de Gabriel (et sa tête d’André Manoukian qui aurait mangé Droopy), mais je dois bien admettre que c’est lui qui se retrouve au cœur des histoires les plus réussies. A part ça, Mathias à l’hôpital, c’est drôle et Noémie est toujours au top. Voilà, ASK est au tapis, allons-nous nous diriger vers un final dark et un suicide collectif ou un happy-end avec (petit pari de ma part) Mathias en sauveur ? |
Avis favorable | Déposé le 22 octobre 2020 à 17:09 |
L'épisode est vraiment malin. C'est le grand crépuscule de la série, qui parvient à cerner tous les paradoxes qu'elle cultive depuis la saison 1. Entre idôlatrie de ces guests et vrai regard critique, entre discours social sur le cinéma et pantalonnade bourgeoise un peu facile, entre série carte postale à visée internationale et petite production complexe signée France Télévision... La série est parvenue à tisser quelque chose d'assez subtil dans son parallèle entre la figure d'Andrea et celle de Fanny Herrero, créatrice et ancienne showrunneuse partie à la fin de la saison 3. Fanny Herrero s'est battue pour incarner la figure d'une showrunneuse pendant 3 ans, avant de capituler face aux assauts trop virulents des producteurs (Besnehard en tête) et des réalisateurs. Comme Andréa, le combat pour préserver ses talents et donner un visage humain à son entreprise prend ici l'eau de tous les côtés. Gabriel le répète depuis le début de saison, "j'en ai marre d'être considéré comme le gentil de ce milieu". La série semble ici faire le bilan de la douloureuse inhumanité et réalité d'un milieu dont elle entretientbien trop souvent l'apparat, devant et derrière la caméra. |
Avis favorable | Déposé le 22 octobre 2020 à 10:39 |
La série est devenue son propre générique. Ce dernier a toujours montré que les stars étaient devenues la nouvelle noblesse, à qui on passait tous leurs caprices. Cela a toujours été le fil plus ou moins directeur du show. C'est explicitement démontré ici quand Sigourney séjourne dans la suite Marie-Antoinette. Et tout ça est fait pile au la série assume son statut international, avec une grosse star et cette scène improbable de comédie musicale, à la fois ridicule et finalement pas tant que ça, tant la série semble vouloir essayer de proposer autre chose pour finir en beauté. C'est probablement l'épisode qui signe la fin du discours "politique" de la série, qui partie de rien (ils avaient du mal à trouver des guests en saison 1), parvient à faire cohabiter l'héroïne d'Alien avec tout ce petit monde. Un bon épisode, très axé "carte postale de Paris", avec notamment un très bon duo Hervé - Gabriel, qui sont probablement les deux personnages les plus sympathiques de la série. PS : Je me demande à quel point le changement de personnalité de Mathias est une forme de confession de Dominique Besnehard. Ce dernier ne s'est jamais caché d'avoir mis beaucoup de lui dans le show, et surtout dans ce personnage. Dominique Besnehard est lui-même devenu producteur comme Mathias. Ce tournant vers la gentillesse et cette confession d'avoir peur de se perdre dans le métier de producteur est peut-être une forme d'aveu de la part de Besnehard, ou alors plus cyniquement, une façon de montrer une bonne image de lui. J'ai tendance à croire dans cette seconde théorie. |
Le meilleur épisode de la saison à ce stade. C'est fun, intéressant, tantôt ultra uplifting tantôt très tragique et déprimant. Même l'intrigue avec les personnages qui finissent de façon la plus satisfaisante et feel-good ici (Mathias et Noémie "je ne suis pas hystérique juste en colère" + "va te faire foutre" <3) a de sacrés scènes tristes à l'hôpital précédemment (sa suite d'appels à toute sa famille qui ne lui répond pas).
Je suis curieux de voir comment ils vont parvenir à tout boucler en un épisode. Les personnages me semblent en effet tous au bout du mur.
Je citerai juste une scène superbe : quand Andréa confronte Elise dans cette scène finale dans son hall, j'avais moi aussi envie de voir Andréa juste l'encastrer. Et c'est ce qu'elle fait... parce qu'il ne lui reste plus que ça. D'ordinaire dans la série, pour régler un problème, il suffisait qu'un agent se mette à nue (notamment Andréa, face à Lucchini ou à Isabelle Huppert 2) et laisse tomber le masque pour que tout se résolve de façon humaine. Ici, pour la première fois, ce schéma des trois premières saisons ne marche plus : Elise en rajoute même une couche de provocation et d'inhumanité. C'est vraiment la mort du rêve d'être agent.
C'est un joli paradoxe après un épisode qui fait vivre un petit rêve idyllique à Sigourney qui se termine par une solution comique idéale, progressiste, trop belle pour être vraie. Comme si la série nous avait menti. (je dois dire en revanche que j'ai détesté cette scène nocturne où on n'y voyait rien, grosse tâche dans l'épisode)
Et c'est d'autant plus dingue de révéler ensuite qu'Elise a une vie de famille. Ca m'a fait beaucoup penser au twist du pilote de Mad Men sur la famille de Don Draper. C'est une claque parce que ça renvoie encore plus Andréa sur ses propres échecs de mêler ses "deux familles", puisqu'Elise y parvient sans scrupule, visiblement.
Je n'ai pas envie de rajouter d'autres choses par rapport aux très beaux avis ci-dessous qui résument tout. C'est un épisode vraiment fort qui montre vraiment que la série a fait du chemin depuis le début.